Le compte rendu du pilote : essentiel à la résolution des problèmes moteurs
Lorsqu’un événement moteur se produit en vol, le compte rendu du pilote s’avère essentiel pour assurer un soutien technique optimal et rapide. Notre spécialiste technique, membre du Centre Priorité clients, explique pourquoi et comment.
POURQUOI UN BON COMPTE RENDU EST IMPORTANT
Notre Centre Priorité clients offre aux exploitants des quatre coins du monde du soutien 24 heures par jour. Sa mission : aider à résoudre rapidement les situations d’appareils cloués au sol et autres cas urgents.
Membre du Centre Priorité clients, Marie Isabelle Gendron, spécialiste technique, veille à répondre aux demandes concernant les appareils propulsés par P&W, les missions et les systèmes de commande de toutes sortes. Les clients et les situations varient, mais une vérité demeure – et elle est universelle, selon Marie Isabelle : plus le Centre obtient d’information, mieux c’est.
De plus en plus d’appareils sont maintenant équipés d’une technologie de surveillance numérique comme notre solution FASTMC. Celle-ci recueille automatiquement les données sur tout un éventail de paramètres du moteur et elle les transmet sans fil peu après l'arrêt des moteurs. Ce genre de système enregistre de facto les paramètres pendant une période prédéfinie dès que survient une défaillance, ce qui permet à l’équipe du Centre Priorité clients d'avoir une bonne idée de ce qui s’est produit.
Cependant, certains aéronefs, surtout les plus anciens, ne sont pas équipés de ces systèmes automatisés. Il est donc fortement recommandé, après la survenue d’un événement moteur, de rédiger un compte rendu de pilotage et d’en envoyer une copie au Centre Priorité clients.
« Pour les modèles de moteur plus anciens, nous nous appuyons largement sur le compte rendu du pilote pour connaître le comportement du moteur pendant le vol. Il nous faut le plus de données possible, ce qui nous aide à régler le problème plus rapidement et plus efficacement. » – Marie Isabelle Gendron, spécialiste technique, Centre Priorité clients
CE QUE DEVRAIT CONTENIR LE COMPTE RENDU DU PILOTE
En deux mots, le compte rendu du pilote devrait contenir tout ce qui pourrait s’avérer pertinent.
Pour ce qui est des lectures du poste de pilotage, Marie mentionne comme exemples la température entre les étages de turbine, la vitesse du compresseur, la vitesse du propulseur ou de l’hélice, le couple et le débit de carburant. Si le pilote n’a pas le temps de noter les chiffres exacts pendant le vol, il peut fournir des valeurs approximatives de mémoire.
Outre ces chiffres, l’information contextuelle et environnementale est tout aussi importante, notamment la position de l’avion (décollage, descente, etc.) et les conditions météorologiques. Ainsi, si l’avion traverse des nuages, le givrage devient un facteur à évaluer.
« Si le moteur se comporte de manière inhabituelle, nous voulons savoir si c’était à l’atterrissage, au décollage ou en croisière, ce que le pilote a fait comme intervention et comment le moteur y a réagi. Quelles valeurs ont fluctué? Lesquelles sont restées stables? » – Marie Isabelle Gendron, spécialiste technique, Centre Priorité clients
COMMENT LE PILOTE PEUT FAIRE LA DIFFÉRENCE
« Il n’est pas toujours simple pour le pilote de faire le suivi de tous les paramètres, surtout qu’il doit d’abord se concentrer sur ses manœuvres de sécurité. Mais il vaut mieux en fournir plus que pas assez. Il arrive parfois que le pilote ne nous fasse qu’un résumé très succinct de la situation en y intégrant une seule valeur. Nous devons alors communiquer avec lui pour obtenir plus d’information », observe Marie.
Elle se souvient du cas récent d’un avion au sol. Équipé de moteurs PW530A, il volait de Malte à Madrid. Nous avons reçu un bref compte rendu du pilote. L’équipe du Centre a coordonné les essais au sol avec des techniciens sur le terrain, mais elle n’a pas été en mesure de reproduire l’événement en vol.
L’équipe du Centre Priorité clients a alors communiqué avec le pilote et le directeur de la maintenance du client lors d’une conférence téléphonique. Après avoir éliminé diverses possibilités en fonction des données supplémentaires fournies par le pilote et le technicien qui a effectué des essais au sol, nous avons finalement pu déterminer que le régulateur de débit carburant devant être remplacé.
Voilà l’exemple d’un cas où le compte rendu du pilote, s’il avait été plus détaillé, aurait permis à l’équipe du Centre Priorité clients de cibler le problème, d’y concentrer son attention et de proposer une solution plus rapidement. Sur un turbopropulseur, les observations du pilote peuvent fournir des indices sur la source du problème, à savoir le moteur ou l’hélice.
« Si nous ne disposons pas de données suffisantes, nous pouvons perdre du temps dans toutes sortes de directions à chercher des causes possibles qui ne sont pas liées à la situation réelle. En ayant en main l’information pertinente dès le départ, nous pouvons résoudre le problème plus rapidement. » – Marie Isabelle Gendron, spécialiste technique, Centre Priorité clients
QUAND ENVOYER LE COMPTE RENDU DU PILOTE
Même si le moteur est équipé d’une solution comme FASTMC, le compte rendu du pilote peut fournir un précieux complément d’information qui n’est pas électroniquement enregistrable, notamment les manœuvres du pilote et la façon dont l'appareil et le moteur ont réagi. S’il y a eu perte de puissance, mouvement de lacet ou vibrations, il est important de les noter dans le compte rendu.
Le compte rendu du pilote peut également aider à confirmer l’information que fournissent les données électroniques. Par exemple, les lectures de vibrations sont parfois de fausses indications, mais si le pilote rend compte du fait qu’il a ressenti une vibration, l’interprétation est alors validée.
Le conseil de Marie? Faites-nous parvenir le compte rendu du pilote à tout coup… en y intégrant le plus de détails possible, bien sûr!
Pour découvrir comment l’équipe du Centre Priorité clients soutient les clients, lisez l'article sur notre pôle de Singapour : Le Centre Priorité clients se dépasse pour les exploitants.

The CFirst team therefore reached out to the pilot and the customer’s director of maintenance through a conference call. After eliminating various possibilities based on extra information provided by the pilot and the technician who performed ground testing, they finally determined that a fuel control unit needed to be replaced.
This was an example of a case where a more detailed pilot report may have led to a faster solution by helping CFirst pinpoint where to focus its attention. On a turboprop, the pilot’s observations may provide clues as to whether the propeller or engine is the source.
If we don’t have enough accurate information, troubleshooting could go in the wrong direction and we may spend time investigating possible causes that aren’t actually related to the situation. With good information from the start, we can resolve the matter more quickly.
- Marie Isabelle Gendron, Technical Specialist, Customer First Centre
When You Should Send Us a Pilot Report
Even if an aircraft has a system such as FAST™ installed, the pilot report may still provide valuable information that cannot be recorded electronically, such as what actions were taken and how the aircraft and engine responded. If there was power loss, yawing or vibration, it’s important to include it in the report.
The pilot report can also help substantiate information found in the electronic data. For example, vibration readings sometimes prove to be false indications, but if the pilot notes in the report that he or she felt a vibration, that will confirm the validity of the reading.
Marie’s advice? Send us a pilot report every time one is completed—with as much detail as possible, of course!
Learn more about how the CFirst team provides support to customers with our article on our Singapore Customer First Centre, Whatever It Takes.