MONOMOTEUR IFR : ENCORE PLUS DE VOLS POUR LE PT6A EN EUROPE
Par Service client de Pratt & Whitney
Lorsque l’Europe a approuvé le transport de passagers payants à bord d’avions monomoteurs approuvés pour le vol selon l'IFR, le PT6A seul répondait aux exigences. Voilà comment les SEIFR confèrent un avantage aux exploitants du PT6A.
Durant 20 ans, les exploitants de monomoteurs offrant des trajets court-courriers pour le transport de passagers ou de marchandises en Amérique du Nord et en Australie ont eu un avantage sur leurs homologues européens. En effet, les autorités de l’aviation américaine (FAA), canadienne (Transports
Canada) et australienne (CASA) leur ont permis de transporter des passagers payants la nuit ou par visibilité réduite selon les règles de vol aux instruments (IFR), ce qui leur a donné plus d’occasions de générer des revenus.
En mars 2017, l’Agence européenne de la sécurité aérienne (AESA) a approuvé les opérations aériennes d’un aéronef monomoteur commercial à turbine transportant des passagers (SEIFR) pour tout le continent.
Cette décision est l’aboutissement de cinq années d’efforts de collaboration de 12 organismes de réglementation européens et de l’industrie. P&WC a activement participé à l’initiative en fournissant les données objectives essentielles qui ont convaincu les 32 États membres de l’AESA et l’ensemble des
28 pays de l’Union européenne (UE) d’accepter unanimement le projet de réglementation proposé. Ladite réglementation a été spécialement rédigée en tenant compte des enjeux de sécurité propres aux opérations aériennes d’un monomoteur dans l’espace aérien de l’UE.
SEIFR : NOUVEAUX DÉBOUCHÉS POUR LES EXPLOITANTS DU PT6A
Cet amendement a eu des répercussions majeures en donnant aux exploitants la possibilité d’offrir des services aériens fiables, sécuritaires et économiques qui auraient été auparavant non rentables ou peu pratiques pour les avions à multiturbomoteurs.
L’un des principaux aspects de la réglementation de l’AESA touchant la sécurité a trait aux procédures de planification des itinéraires. L’exploitant doit planifier son itinéraire et ses altitudes de croisière de manière à établir un trajet sécuritaire, à portée de vol d’une piste d’atterrissage d’urgence en tout temps. La fiabilité éprouvée du moteur PT6A permet à l’exploitant de recourir à une évaluation des risques propre à chaque itinéraire et lui offre même quelques options supplémentaires hors portée d’une piste d’atterrissage, ce qui peut comprendre des trajets plus courts au-dessus d’un plan d’eau ou d’un terrain montagneux.
« Autrefois, certaines autorités européennes locales permettaient exceptionnellement les SEIFR générateurs de revenus, et les vols du genre étaient confinés à leur seul pays. En étendant ces vols à tout le continent, l’AESA élargit considérablement les possibilités commerciales des exploitants », a indiqué à Airtime Nathan Carins, gestionnaire, Service client, Service d’ingénierie du PT6A, P&WC.
LE MOTEUR PT6A : SEUL À RÉPONDRE AUX EXIGENCES DU SEIFR
Tous les aéronefs monomoteurs ne sont pas pour autant autorisés à transporter des passagers payants en Europe, en Amérique du Nord et en Australie en vertu des SEIFR. Il faut que les appareils des exploitants répondent aux exigences en matière de matériel, de configuration du moteur et de fiabilité, et ce, au terme d’évaluations minutieuses menées sur plusieurs années par les organismes de réglementation respectifs.
Les exigences matérielles comprennent la redondance de système comme l’allumage automatique, un deuxième détecteur de particules dans le circuit d’huile et un système assurant le suivi de l’état du moteur, comme la solution FASTMC. Du point de vue de la fiabilité, seuls se qualifient les moteurs ayant au compteur au moins 100 000 heures de service et affichant un taux d’incidents dus à une perte de puissance de moins de 10 sur 1 million.
Or, un seul moteur remplit ces critères, le PT6A, qui propulse des appareils équipés d’un turbopropulseur unique (Caravan de Cessna, PC-12 de Pilatus, Meridian de Piper, TBM de Socata). Les exploitants de ces appareils ont donc accès au marché des monomoteurs commerciaux, ainsi qu’à celui des vols nolisés et de transport de passagers sur trois continents.
« Grâce à l’excellente feuille de route du PT6A, à son caractère novateur et aux millions d’heures de service qu’il compte, nous établissons la norme en matière de fiabilité. Nous sommes pratiquement le seul motoriste pour les exploitants qui veulent transporter des passagers en vertu des SEIFR. Nous faisons donc tout en notre pouvoir pour les aider à créer de nouveaux créneaux commerciaux. » — Nathan Carins, gestionnaire, Service client, Service d’ingénierie du PT6A
AIDER LES EXPLOITANTS À OBTENIR LE SOUTIEN DE L’AESA
Pour que les exploitants connaissent la nouvelle réglementation et son application, l’AESA a organisé l’an dernier un forum, auquel ont pris part Nathan Carins et d’autres représentants de P&WC.
« Après le forum, quelques-uns des grands exploitants de la région nous ont demandé de les aider à obtenir la recommandation de l’AESA. Cette agence exige des données de fiabilité précises provenant du fabricant d’équipement d’origine », rappelle Nathan.
« À partir de ce que les exploitants ont exprimé, nous avons créé un rapport sommaire de fiabilité, lequel est nécessaire pour obtenir l’aval de l’AESA. Nous avons également publié des bulletins de service pour qu’ils puissent se conformer aux exigences de configuration. » — Nathan Carins, gestionnaire, Service client, Service d’ingénierie du PT6A
Avec la croissance en Europe des SEIFR générateurs de revenus avec passagers à bord, P&WC trouve constamment de nouveaux moyens d’aider ses clients à obtenir les autorisations voulues. Elle fait aussi l’impossible pour les exploitants du moteur PT6A dans d’autres régions. Voyez par exemple notre plus récent reportage sur le marché brésilien.